L’exercice de la vrille
La première fois que j’ai pris connaissance de l’obligation d’effectuer l’exercice de la vrille est quand j’ai lu la liste des exercices à faire en vol. J’ai figée pas à peu près sur la chaise! Puis, je me suis dis qu’un jour, je me ferais à l’idée et que de toute façon, c’était loin.
Les cours théoriques en classe ont commencés, les discussions alentour du sujets ont été nombreuses mais encore là, je me disais que c’était loin.
Les exercices en vol ont commencés, les discussions ont continuées mais plus vite que je ne m’y attendais, le jour J (ou V?) est arrivé avec les paroles de l’instructeur qui m’avisais qu’au prochain vol, nous ferions la vrille. O_o Quoi? Déjà? Certain qu’il n’y a pas d’autres exercices à voir ou à pratiquer avant? (Une fille s’essaie comme ils disent!) Non. Pour te rendre au solo, il faut d’abord passer par la vrille et l’ordre de la démarche semble être important à respecter…
Ça m’a pris trois semaine avant de passer au “cash” devant ma peur de faire la vrille. Heureusement, la météo a eu pitié de moi et j’ai quand même pu faire quelques vols (il y avait d’autres exercices à voir ça a d’l’aire!) puisqu’il doit y avoir de meilleures conditions pour cette acrobatie aérienne. (Conditions minimales plus hautes pour le plafond des nuages, la vitesse des ventes, etc.)
En plus, mon petit côté un tantinet superstitieuse en a pris un coup puisque l’exercice de vrille est numéroté en tant que l’exercice numéro 13!
Trois semaines, dont la première que j’ai passée à manger peu, dormir peu et à passer plus de temps sur la toilette que debout. (Bon, j’exagère un peu mais vous voyez ce que je veux dire.) Puis, finalement, je me suis faite à l’idée et j’étais prête. En bonus, j’ai apportée la GoPro de mon mari pour filmer le vol.
Pour ceux que ça intéresse, voici la description brève mais plus technique de ce qu’est la vrille:
La vrille n’a aucune application pratique en vol normal. Vous de recevez de la formation sur les vrilles que pour les reconnaître, les éviter et en sortir.
La mise en vrille se produit au moment où l’aéronef décroche et que la rotation commence jusqu’à ce que l’axe de la vrille soit à la verticale, ou près de celle-ci. Au cours de cette phase, la trajectoire de vol passe de l’horizontale à la verticale, et la rotation de la vrille passe de zéro à la vrille stabilisée. Habituellement, la mise en vrille se produit rapidement sur les aéronefs légers (en 4 ou 6 secondes) et comprend généralement les deux premiers tours. Des essais réels et sur maquettes montrent que la mise en vrille typique commence par la chute d’une aile pendant le décrochage. À mesure que le nez de l’aéronef s’abaisse, le mouvement de lacet augmente. Aux environs du premier demi-tour, l’aéronef pique presque à la verticale, mais l’angle d’attaque est habituellement supérieur à celui du décrochage en raison de la trajectoire de vol inclinée.
J’ai publiée depuis plusieurs semaines le vidéo sur YouTube et d’autres médias sociaux, en plus du premier article sur ce blogue, mais re-voici l’extrait de la vrille pour accompagner ce texte sur le sujet.
La vidéo ne vous permet pas de le ressentir, mais il y a une belle force G qui est ressentie lors du retour en vol rectiligne. 😉
En résumé
Plus de peur que mal (évidemment). Après m’avoir morfondue pendant des semaines, la majorité avait raison: c’est pas si pire que ça faire la vrille et au bout du compte, j’ai aimée. Par contre, ça reste quelque chose que je souhaite qui arrive seulement, et uniquement, avec un instructeur.
Sur ce, je dois travailler d’avantage mes décrochages… Le palonnier, pas le manche!
Anecdote des instructeurs…
Il semblerait qu’il y a plusieurs années, il n’y avait pas autant de prudence mit alentour de la pratique de la vrille et que les élèves en solo pouvait la pratiquer librement. Elle faisait également partie de l’examen en vol. Eh ben! J’imagine que l’âge à ses avantages… 😉