Voler sur skis – Découverte d’un nouvel amour!
Avec la neige partie, je me remémore mon premier vol sur skis du mois de mars et j’en parle ici.
Le 4 mars dernier, je recevais une invitation impromptue pour aller voler dans un avion équipé de skis. Un avion de construction amateur VP-2 que j’avais volé une fois auparavant… sur roues. Un souhait que j’avais exprimé et qui s’est réalisé, en mieux qu’espéré! Non seulement j’ai pu voler en double commande mais après quelques atterrissages le propriétaire me laissait partir en solo pour m’amuser dans les alentours! Un premier vol en solo sur skis, ailes basses et roue de queue pour moi. Un brin d’expérience supplémentaire sous mon chapeau de pilote.
Quelques jours avant la région avait reçue une nouvelle tombée de neige pour complémenter celle record de 50 cm du 16 février. La température était clémente et les conditions excellentes pour un vol sur skis.
L’une des choses que j’apprécie du vol est la liberté que cela nous procure. Du haut des airs, nous paraissons tellement petits. En heure, nous parcourons beaucoup de territoire mais pouvons aussi nous rendre à des endroits peu ou pas accessibles en voiture. En avion sur skis la liberté y est encore plus grande puisque nous ne sommes pas limité aux pistes d’atterrissages spécifiquement aménagées. Un champ ou un cours d’eau peut tout autant servir.
Imaginez visiter des amis sur le bord de leur chalet en région pour le dîner et revenir le jour même à la maison!
Évidemment, le vol sur skis demande quand même d’être prudent lorsque vient le temps de choisir un endroit pour se poser. Voici quelques trucs à garder en tête qui m’ont été sagement transmis par un pilote de ligne d’expérience:
- Préférez la neige blanche plutôt que la neige avec des tâches de glace. C’est plus lisse.
- Méfiez-vous des obstacles qui dépassent.
- Méfiez-vous des fils électriques. Ne regardez pas pour un fils qui traverse la rivière (ou le lac) mais pour les poteaux sur les rives.
- Idéalement, ne pas atterrir sur des propriétés privées à moins d’avoir préalablement obtenu l’autorisation du propriétaire. Sauf si c’est une urgence.
- Il est préférable de rester près de la rive lorsqu’on atterrit sur une rivière ou un lac. Le vent y est moins fort puisque à l’abri des arbres.
- L’atterrissage sur les pistes de motoneige est bien, spécialement si la neige est molle.
Ce qui m’a le plus surpris du vol sur skis est la rapidité à laquelle l’avion s’arrête une fois posé sur la neige. (Pas de freins!) Je m’imaginais que nous allions glisser plus longtemps que je roule sur une piste asphaltée avec des roues. Erreur. Je dirais que nous étions arrêté en moins de 500′. Apparemment que la roue de queue qui n’a pas de ski aide à agir comme une sorte de frein. Mon expérience est limitée à ce point donc je ne saurais dire pour d’autres types d’avion sur skis. (Merci de bien vouloir partager vos expériences sur skis.)
Petite anecdote. Lors d’un de mes atterrissages en solo sur la rivière Rideau, un couple y prenait une marche. En décollant à nouveau, on s’envoyait la main! Même avec quelques centaines de pieds de distance, les gens peuvent être sympathiques comme tout! (Extrait inclut dans le vidéo ci-dessous.)
En terminant, voici un simple montage vidéo de quelques-uns des vingtaines de décollages/atterrissages que j’ai fais ce jour-là. Si ce n’était que mes pieds commençaient à être gelés, j’en aurais fait le double! Je viens de me découvrir une raison d’aimer l’hiver canadien!
(Vidéo d’un peu plus de 8 minutes. Commenté en anglais seulement.)
Prochaine expérience que j’aimerais vivre? Le vol sur flottes. C’est vivifiant l’aviation avec toutes ses opportunités d’apprendre et de se dépasser. Un défi personnel en attend un autre!
Merci milles fois à Jim pour cette nouvelle expérience enrichissante et surtout pour la confiance offerte. J’ai totalement adorée cette journée de vol!